Danone, Crédit Agricole, Hermès, Firmenich, Michelin, SAP, Schneider Electric et Voyageurs du Monde consacreront 50 millions d’euros avant fin 2017 et 50 millions courant 2018 pour financer des projets de reconstitution d’écosystèmes et d’agroforesterie dans les pays en voie de développement.

Le marché carbone, un droit de polluer des grandes entreprises ?

Le marché du carbone est un dispositif au niveau mondial dont l’objectif est très simple de prime abord : les pollueurs doivent compenser les dommages qu’ils occasionnent à l’environnement. Concrètement, une entreprise qui rejette des gaz à effet de serre dans le cadre de son activité doit réaliser (ou faire réaliser) des projets qui permettront de réduire d’autant leur présence dans l’atmosphère. Ces projets peuvent être mis en oeuvre dans le même pays ou bien dans un tout autre pays, à l’autre bout du monde, car le dispositif est international.

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Pour permettre ces échanges, le gramme de CO2 a une certaine valeur monétaire exprimée en dollars ou euros. En dépensant une certaine somme dans un projet bénéfique pour l’environnement, la société reçoit en échange des « crédits carbone » dont la quantité est proportionnelle à la somme qu’elle a engagée. Les entreprises ne peuvent avoir un solde négatif trop longtemps, ainsi au bout d’un certain temps, elles sont obligées de passer à l’action (du moins en théorie). Une fois les fonds engagés, l’entreprise peut à nouveau polluer, et le processus recommence.

Des projets pour restaurer les dommages occasionnés à l’environnement

C’est donc dans cette logique qu’après un premier engagement pour le climat de 40 millions d’euros en 2011, huit entreprises européennes consacreront 100 millions d’euros supplémentaires pour mener plusieurs projets censés améliorer l’environnement et la vie des populations dans les pays en voie de développement.

Le fonds, baptisé Livelihoods, finance par exemple un projet d’agroforesterie au Kenya. Cette technique consiste à faire pousser, sur les mêmes terrains, des cultures destinées à l’alimentation humaine ainsi que des arbres. Résultat : les arbres contribuent naturellement à la fertilité des sols, limitant les besoins d’engrais chimiques, et diminuent leur érosion tout en séquestrant de vastes quantités de CO2. La présence de plusieurs cultures sur un même terrain protège par ailleurs les agriculteurs des aléas du climat et du marché. En Indonésie, dans la province d’Aceh, le fonds a contribué à la restauration de mangroves dans la zone frappée par le tsunami de décembre 2004 qui a détruit la moitié de cet écosystème, tout comme leur transformation en étangs pour la production de crevettes.

Au total, dix projets différents sont en cours de réalisation par le fonds.

Illustration bannière ©Farizun Amrod Saad

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