L’édition 2018 de la Journée mondiale des zones humides aura comme thème central l’intégration et le développement des milieux humides dans les villes. Et pour cause : 50 % des marais et zones humides métropolitaines ont disparu entre 1960 et 1990 et 47 % se sont dégradées entre 2000 et 2010 !

Les marais : éléments indispensables à l’équilibre de la planète !

Les zones humides représentent une frontière naturelle entre le milieu terrestre et le milieu aquatique. Elles sont caractérisées par des interactions complexes entre l’air, le sol et l’eau ce qui souvent permet à ces biotopes d’abriter une grande diversité biologique. Par ailleurs, la présence abondante d’eau permet à ces milieux, et notamment aux plantes qui s’y développent, d’avoir une productivité biologique très importante, parmi les plus élevées au sein des écosystèmes.

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Les zones humides ont été asséchées massivement ces dernières années, au profit de l’agriculture, et sont malheureusement le plus souvent considérées par l’homme comme des zones insalubres, infestées de parasites.

Pourtant, ces milieux sont des zones tampons qui jouent un rôle fondamental pour le contrôle des crues ou pour l’élimination, comme la rétention, de nombreux polluants. Mais depuis près de 40 ans de nombreuses zones humides ou marais artificiels se sont développés.

Marais et zones humides : les nouvelles problématiques

En 2008, l’habitat rural abritait plus de 50 % de la population mondiale, chiffre en constante diminution, or s’il est généralement admis que les infrastructures urbaines permettent de capter et traiter les eaux usées, on note en zone rurale un rejet croissant d’effluent peu ou pas traités (eaux usées domestiques ou issues du ruissellement).

Marais, salines, deltas, estuaires, lagunes, vasières, tourbières, baies, rives de lacs et de rivière, mangroves… les terres humides abritent une multitude d’espèces animales et végétales, dont l’harmonie joue un rôle primordial dans la régulation des ressources en eau et dans la maîtrise des crues. Cette biodiversité exceptionnelle, précieuse pour le futur de notre planète, constitue une source de vie indispensable pour l’homme : réservoir alimentaire, captation du carbone, stocks d’eau douce, terres agricoles et d’élevage fertiles, écotourisme…

De plus, ces dernières années de nouvelles problématiques sont apparues par la mise en évidence à très faible concentration de substances d’origine pharmaceutique ou chimique, très préjudiciables à l’environnement rural.

Les conséquences de la pollution dans les zones humides

Ces rejets sont fréquemment à l’origine de la transmission de germes pathogènes et du développement de phénomènes d’eutrophisation ou de bloom algaux. Les écosystèmes en sont durablement affectés, et la pêche et l’utilisation récréative dans de nombreux lacs (comme sur lac Champlain à la frontière Canada/États-Unis) ou dans des zones côtières (côtes bretonnes en France) sont restreintes.

En Europe, une prise de conscience de l’opinion publique et des instances politiques a abouti au renforcement de la loi sur l’eau.

La Loi cadre sur l’eau [2000/60/EEC] a fait émerger de nouveaux axes de recherche et de nouvelles technologies pour apporter des éléments de réponse quant aux flux de polluants en milieu naturels et aux besoins de traitement des eaux usées décentralisés.

L’étude des transferts de polluants au sein des marais naturels et artificiels représente actuellement une importante activité de recherche internationale qui rassemble une large communauté de scientifiques, décideurs publics et industriels.

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