Bonjour à toutes,

Voilà un article qui sadresse à toutes, même si les futures mamans se sentiront directement concernées. La grossesse est entourée de milliards de questions infinies Et la première grossesse, nen parlons même pas! On préfère bien souvent occulter tout ça en se disant : « on verra bien, inchAllah le bien. » et trembler dans son lit, le soir, morte de peur

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Enfin! On a nos copines qui sont passées par là, qui racontent, assises sur leur canapé avec leurs merveilles dans leur bras : « Ah oé, mais tinquiète, ça va aller, cest dur un peu au début mais franchement, sans la péridurale, je serais morte, quoi »

La situation la plus dérangeante, est peut-être celle dune femme déjà mère, qui a déjà accouché sans péridurale, et qui est simplement regardée avec des yeux remplis de surprise, quasi dadmiration : « haaaannnnn, mais cest pas possiiiiiiiiiiiiiiiiiiible, mais comment tas fééééééééééééééééé Moi, je serais morte. », réponse : « pas eu le choix. »

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Mais la péridurale, est-ce un choix? Donne-t-on réellement aux femmes le choix de prendre ou non une drogue (car cela reste une drogue) pour « aider » à laccouchement? Ne sommes-nous pas plutôt dans une société qui tente dinfluencer ce choix?

Je me souviens avoir voulu lancer ce débat auprès dun forum de jeunes mamans, et lune dentre elles mavait dit : « bah, enfin, bah si cest pour notre bien la péridurale!! », remise en question, zéro.

La péridurale est pratique pour léquipe hospitalière : après la pose de lanesthésie, léquipe se retrouve devant une mère à priori détendue, qui ne crie pas, qui sourit même, et qui obéit sur commande (« poussez », « attendez », « allez-y »). Léquipe ne se heurte pas à une femme en furie qui ne se contrôle plus, veut descendre de la table daccouchement, veut marcher, veut saccroupir, veut pleurer, veut boire ou manger. Non. Et tant mieux pour les médecins, parce que sinon, ça aurait été trop difficile à gérer

Quand je donnais ses arguments, javais le droit, en général, comme réponse : « Et alors? Et si ça nous arrange aussi? »

Soit.

(Je fais ici un aparté, tout à fait personnel Ce genre de remarques me fait bien souvent sourire, car ce sont en général les mêmes femmes qui viennent crier à la soumission de la femme voilée, blablabla, et il y en a beaucoup parmi elles qui choisissent (ou non) la soumission dans une posture pas très confortable Fin de laparté.)

Alors, la péridurale pourrait arranger la femme daujourdhui. A-t-on demandé lavis au foetus que nous portons? Ce prêt dAllah, si cher à notre coeur? Sest-on penché sur ce qui se passait pour lui, avec cette piqûre? Sommes-nous réellement informées, à la fameuse visite chez lanesthésiste, des conséquences directes sur notre bébé, sur nous? Savons-nous exactement les produits* quils injectent dans notre corps?

Finalement, pas tellement

Et puis, en gros, on ne veut peut-être pas savoir? Parce que si on savait, on nen voudrait plus. Et que ça ne ferait plus marcher le commerce quil y a autour (il faut savoir que même si la sécu la rembourse à 100%, elle coûte tout de même aux alentours de 450€), et que les médecins ne pourraient plus bosser en paix.

On vient donc broder sur ce passeport à avoir pour bénéficier dun accouchement de rêve, on nous fait miroiter les délices, et on nous dépeint datroces souffrances (du chantage quoi) sans

Et surtout, surtout : si on nen veut pas, on ne nous propose rien dautre!

Combien de mamans diront : « jai cédé, parce que je nen pouvais plus, je navais personne, la sage-femme était avec plusieurs mamans en même temps »

Il y a là, un réel problème : dun côté, il ny a visiblement pas assez de personnel en structure, la formation nest plus basée sur laccompagnement à laccouchement, mais sur la gestuelle à avoir, le mot magique étant : « péridurale ». Seul change que lon a donné à ce dilemme.

A lheure actuelle, si on souhaite réellement se passer de cette anesthésie, et être en milieu hospitalier, il faut une volonté de fer.

Certaines font le choix daccoucher à domicile et dans ce choix se préparent à vivre un accouchement sans péridurale. Pour dautres ce nest malheureusement pas possible, ni envisageable ; ce nest pas pour autant quelles doivent céder aux drogues imposées.

Je finirai cet article en rappelant que notre corps est un dépôt, mashAllah! Quil est important pour nous den prendre soin, et de ne pas labîmer avec des substances illicites.

Limitons les effets néfastes sur notre corps et celui de notre enfant, inchAllah.

Pour plus de réflexion, je vous propose de lire : cet article, écrit par une sage-femme ex-sportive, qui fait la corrélation entre le dopage et la péridurale et cet extrait de Claude Suzanne Didierjean-Jouveau (Pour une naissance à visage humain).

Que Dieu vous accorde une pieuse descendance et vous permette de vivre un accouchement aussi naturel que possible!

* » la péridurale n’est pas un produit dont la composition est fixe d’un médecin à l’autre, d’un hôpital à l’autre ; c’est un produit composé en général de morphiniques (ou morphomimétiques), anesthésique local, adjuvant ; chaque composant peut être sous forme de médicament x ou y (de même que pour le paracétamol, il existe x médicaments de noms, concentrations et présentations différentes), et les dosages et proportions varient selon nombre de facteurs inhérents à la patiente ou au médecin (beaucoup ont leurs « produits préférés » …) ; l’utilisation dans la péridurale d’un seul composant (morphinique ou anesthésique local) conduit à des résultats aléatoires et en général peu satisfaisants, c’est la raison qui a conduit à utiliser ces deux produits conjoints. » http://www.infosaccouchement.org/articles.php?lng=fr&pg=139

ps : jajoute tout de même que la péridurale peut être utile en cas de pathologie. Je ne parle pas de cas pathologique dans mon article, bien entendu.

Source : Maman Materne, le blog